Exposition couteaux fermants du monde
Liste, description
(Il y a bien 100 pièces, il n’y a pas de N° 54)
Couteaux contemporains d’artisans américains
1 – Judy et Butch Beaver (USA) : titane anodisé et damas. Système linerlock.
2 – Sean McWilliams : système à cran forcé.
3 – Wayne Valachovic : pompe arrière. Corail.
4 – Wayne Valachovic : pompe arrière. Bois de cerf.
5 – Wayne Clay, vétéran de la coutellerie américaine. Pompe arrière. Micarta. Gravure par le cutelier.
6 – William Ankrom : pompe arrière. Os cerfé.
7 - Jerry Rados : pompe arrière, damas truc, bois de cerf. Bélière en or massif.
8 – 9 - Pat Crawford : Bois de cerf et micarta. Blocage par ressort inclus dans le corps intégral.
10 – Robert Terzuola : linerlock. Bois de cerf.
11- Robert Terzuola et Phil Boguszewsky : linerlock. Micarta. Prototype.
12 - Robert Terzuola : linerlock ultralight. Fibre de carbone et or massif.
13 - Phil Boguszewsky : dague fermante. Micarta.
14 – Gary Barnes : linerlock. Ivoire.
15 – Mike Franklin : titane et bois de cerf. Linerlock.
16 – 17 – 18 : Scagel folder, par Doug Noren, Joe Keeslar et William Batson.
19 – Franck Lampson : pompe arrière. Bois d’oranger des Osages.
20 – W.C. Davis : pompe arrière. Micarta.
21 – Bill King : pompe arrière. Ivoire et damas. Scrimshaw par J. Boulogne.
22- Doc Hagen : pompe arrière. Damas et bois de cerf.
23 – 24 – Ted M. Dowell : « Funny Folder ». Micarta.
25 – Harvey McBurnette : pompe arrière. Os pénien de morse (Oosik)
26 – David Boye : fermant minimaliste en acier dentritique.
52 – Jeff Morgan : couteau de coureur de bois. Os de cerf.
Afrique du Sud
27 – Fanie La Grange : linerlock. Bouleau de Norvège.
Couteaux d’artisans dits « à friction », sans système de blocage ni ressort :
Japon
28 – 29 – Hiroaki Ohta : bois de fer et fibre de carbone.
30 – Sugiharta Keidoh : loupe d’amboine.
31 – Shosui Takeda manche acier ; lame sanmai.
32 – Takeshi Saji : laiton brossé. Sanmai damas.
France
33 – Marc Alfieri : titane anodisé et damas.
34 – 37 – Alexandre Féderbe : Higo naïfu.
35 – Jean-Baptiste Lévèque : higo naïfu en cuivre et damas.
36 – Patt : Higo naïfu en vieux fer et acier forgé.
38 - Atelier du Lotus (Franck Thomas) : traditionnel corse en corne de bélier.
39- 40- 41- Bernard Bertholus : os, bois de cerf et carapace de tortue.
42 – Ronan Jehanno : « Cachalot » en corne blonde.
43 – Jean et Pol Biancucci : Cursina.
44 – Yannick Epiard : reproduction d’un fermant anglais du 14ème siècle
46 – Ludovic Marsille : reproduction d’un fermant d’époque celte.
47 – Jean-Paul Baraldini : « à la piémontaise ».
48 – Didier Pouzol : friction à lentille. Damas et bois de cerf.
51 – Momo : fermant à friction tout métal.
53- 55- 56 – Michel Meyer (Aliaswonder) : Take no Kami – Racine de bambou.
57 - Eugène Guyot (M.O.F. en 1924) : Navette nogentaise multilame.
Allemagne
49 – 50 – Wolfberger : bois de cerf et de chevreuil. Le plus grand est muni d’une anneau coulissant, permettant le blocage de la lame.
Suisse
63 – Weber : luxueux (pour l’époque) couteau suisse aux côtes en écaille de tortue.
Couteaux fermants de Sheffield (Angleterre). 19è et 20ème siècles.
Fiche explicative :
Le premier artisan coutelier est inscrit sur les registres de la ville de Sheffield, en l’an 1297. Depuis le Moyen-âge, Sheffield, construite par les Normands, fut reconnue comme un centre de coutellerie artisanale … La rivière Don lui donna l’énergie nécessaire à l’activation des martinets, et le sous-sol, riche en minerai, fournit la matière première. Plus tard, la révolution industrielle lui apporta richesse et prospérité, sans toutefois lui enlever son âme, car force est de constater qu’il s’est toujours fait de la belle coutellerie à Sheffield.
Voilà ce qu’en écrivait Daniel Defoe, le père de Robinson Crusoe, en 1726, dans son En faisant le tour de la Grande-Bretagne : « Sheffield est une ville populeuse, aux rues étroites, aux maisons noircies par la fumée sortant sans discontinuer des cheminées des forges. Ici, on fait de la coutellerie, particulièrement des outils coupants, comme les couteaux, les rasoirs, les ciseaux et les haches … »
C’est à Sheffield, que sera inventée la sidérurgie moderne, plus tard, de la fin du 18ème à celle du 19ème. C’est néanmoins durant cette époque du machinisme outrancier, que les couteliers de Sheffield continuèrent de produire les plus belles pièces, et probablement parmi les plus jolis couteaux fermants que la coutellerie ait jamais produits. Et ce, grâce à une organisation très particulière du travail et de la production.
58- 59 - - Grand classique de Sheffield, le « Horseman’s knife », très en vogue durant tout le 19ème siècle. De nombreuses versions en existent, mais toutes ont un crochet à curer les sabots. Ce sont des modèles recherchés, souvent abîmés et très oxydés. Ici en ivoire et en stag (William Rodgers et Mappin & Webb)
60- 61- 62 – 3 serpettes de jardinier et d’arboriculteur. (Taylor, Saynor )
64- 70- 71 – IXL (contraction de « I excell » - j’excelle) : Multilames (modèles « pêcheur » et « scout) particulièrement destinés au marché américain. Os cerfé.
65 – Joseph Rodgers : canif « deux lames » classique, par l’une des plus prestigieuses maisons de Sheffield. Corne.
66 – J. Holland : couteau dit « d’aveugle ».
67 – Joseph Rodgers and Son : fin onglier à 4 lames et côtes en écaille de tortue (fin 19ème).
(Joseph Wostenholm)
68– Couteau à fruit, à lame en argent massif (J. Rodgers) aux côtes en nacre. L’argent était massivement utilisé, pour les lames de couteaux à fruits, avant l’invention de l’acier inoxydable.
69 - Joseph Wostenholm : fermant de gentleman. Bois de cerf.
73 - Production actuelle de Joseph Rodgers & Son, en acier 440 C.
74 - Différents gabarits qu’utilisait un « Little Mester » travaillant pour William Rodgers.
Fermants traditionnels de Sardaigne et du Piémont italien
75 – Salvatore Giagu : classique Pattada (Sardaigne). Ebène
76 – Couteau Piémontais (Domodossola) que mon arrière grand-père avait dans sa poche, lorsqu’il arriva en France en 1874.
77 à 81 – Vallauri : couteaux traditionnels piémontais de Vernante (région de Cuneo), en corne et buis, par l’un des derniers couteliers de cette région.
82 – Grand fermant piémontais (fin 19ème). Couteau traditionnel des bergers et paysans de la région, qui donna son nom, par extension à bien des couteaux du même type. Le style piémontais est caractérisé par la lentille permettant de l’ouvrir.
Couteaux fermants d’Asie
83 – Couteau de maraicher chinois (Mandchourie) en corne d’antilope saïga. La pointe sert de plantoir.
84 – 89- Couteaux de maraicher chinois (Mandchourie) en bois . La pointe sert de plantoir.
85 – 88 – Couteau de cavalier mongol en fer, dont la pointe sert à curer les sabots des chevaux. Encore fabriqué de nos jours.
86 - Couteau de maraicher chinois (Mandchourie) en bois de cerf sika. La pointe sert de plantoir.
87 – Couteau de paysan chinois et nord coréen (provenance Sinuiju, à la frontière des deux pays). Manche en fer formé à chaud.
90- 90 bis – Couteau et pipe de paysan chinois. Région de Canton (Guangzhou).
Couteaux tonneaux (Barrel knives) d’Eskilstuna (Suède)
Fiche explicative
Les suédois les nomment « Slöjd », ce qui peut se traduire par « couteau pour le travail manuel, ou bien encore « immigrant knives », car de nombreux immigrants suédois, en partance pour les USA, de la fin du 19ème, au début du 20ème siècle, en ont emporté avec eux.
Système breveté en 1874 par Hans Nilson, sa paternité revient cependant à Johan Engström.
Les Slöjd ont été fabriqués à Eskilstuna, juqu’en 1960. Le dernier fabricant fut Pontus Holmberg. Le bois de leur manche était traditionnellement en bouleau. Quelques rares exemplaires en ivoire existent.
Quelques artisans ont repris une fabrication sporadique, comme le coutelier français Jean-Michel Remaud.
91 à 99 – Slöjd datant de 1874 à 1960, par différents fabricants d’Eskilstuna : Engström, Segerström, Jernbolaget (grossiste-exportateur) et Holmberg. Il en existait de toutes les tailles.
100 – Barrel knife actuel, repris en toutes petites séries par le coutelier norvégien Grims. Bois de bouleau.
101 – Couteau tonneau de très belle facture, par le coutelier français Jean-Michel Remaud. Manche en palissandre, lame en damas.
Commentaires